Un accessoire aussi rafraîchissant qu’élégant !
Jean-Pierre Duvelleroy fonde à Paris en 1827, la Maison Duvelleroy, une référence historique française de l’éventail au savoir-faire unique. C’est un bal donné par la Duchesse de Berry aux Tuileries qui va relancer la mode de cet accessoire et Duvelleroy deviendra très vite le fournisseur officiel des reines, de la bourgeoisie, de la noblesse et de toutes les cours européennes, à commencer par celle de la reine Victoria. La Maison va très vite être réputée pour ses éventails coutures, rebrodés de sequins, et pour ses éventails en plume véritable.
Rachetée en 1940 par Jules-Charles Maignan, l’entreprise restera en sommeil jusqu’au rachat en 2010 par Eloïse Gilles et Raphaëlle de Panafieu qui se sont rencontrées grâce à un ami commun. L’une est amoureuse des éventails depuis l’enfance, l’autre s’intéresse au patrimoine de marque depuis dix ans. Ensemble, elles vont avoir l’envie de remettre au goût du jour une marque française dans un secteur peu développé. Au fil de leurs recherches, le duo choisit de se concentrer sur l’histoire de cet accessoire. Elles fréquentent les ventes d’éventails anciens et vont à la rencontre des collectionneurs. C’est ainsi qu’elles vont faire la connaissance de la Maison Duvelleroy où elles découvrent des trésors oubliés. Elles se mettent au défi de relancer cette grande Maison Française en s’associant à son héritier Michel Maignan qui leur transmet les archives dans lesquelles elles vont piocher pour réaliser leur première collection et remettre l’éventail au goût du jour.
Deux lignes sont imaginées, une couture et une de prêt-à-porter.
Pour créer ces éventails coutures, Eloïse et Raphaëlle font appel aux artisans de dizaines de corps de métier (sculpteurs, graveurs, brodeurs, ennoblisseurs, plisseurs, plumassiers etc…). Montés sur du bois, corne, nacre ou galalithe etc…, les éventails couture sont des pièces uniques fabriqués à la main à Roman, dans la tradition grâce à leur éventailliste, Frédérick Gay, formé par le dernier maître d’art.
Pour la ligne de prêt-à-porter, les modèles sont essentiellement en coton et bois de sycomore fabriqués en Espagne, dans l’un des derniers ateliers réputé pour son travail de plissage à la main. Pour cette ligne d’éventails, elles font appel régulièrement à des créateurs et collaborent avec un nouveau designer chaque saison pour les nouvelles collections.
Tous les éventails DUVELLEROY sont signés par une marguerite, emblème de la maison.
Ces prestigieuses créations s’exportent dans le monde entier vers l’Arabie Saoudite, le Japon ou les Etats-Unis et font regulierement l’objet d’expositions dans des musées.
Si La Maison DUVELLEROY a perduré, c’est grâce à la passion de son héritier, qui a conservé moules à plisser, patrons, projets de monture avec la certitude d’en faire un jour quelque chose. Un patrimoine que l’on peut découvrir dans la boutique parisienne installée dans une petite rue du 7e arrondissement.
Grâce à Eloïse et Raphaëlle qui ont réussi le projet fou de réveiller DUVELLEROY, on sent un véritable regain d’intérêt pour cet accessoire. Ces éventails incarnent l’idée de ce que l’on se fait de la couture et de l’élégance à la française. Tout aussi esthétique que pratique, léger et passe-partout, il se révèle un allié rafraîchissant en quelques coups de poignet dans la chaleur de l’été. Longtemps discret, il opère un retour haut en couleur, son usage reste délicat et si vous êtes connaisseur, un complice parfait pour véhiculer des messages…
Une idée de cadeau original, un souvenir français pour des proches à l’étranger, un accessoire de mariage ou allié pour se sauver des coups de chaud dans le métro en un tour de main : l’éventail ne prend pas de place et se commande sur leur site sans trop d’hésitation.
Le plus dur reste de se décider sur le modèle
Une curiosité parisienne à découvrir au plus vite…